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    Le Roi et le Paysan 

     

    Vivant dans un grand luxe, entouré d’opulence, 

    Dans un riche palais, un vieux roi s’ennuyait, 

    Sa vie était tracée depuis sa tendre enfance, 

    N’ayant aucun souci, c’est ainsi qu’il régnait. 

     

    -Pas le moindre conflit, pas la moindre souffrance, 

    J’ai tout ce qu’il me faut, ce bonheur est lassant, 

    Vivre toujours ainsi ce n’est point une chance, 

    J’aimerais pour un jour être simple manant. 

     

    Venant de temps en temps au bord d’une rivière, 

    Il rencontra un jour, un pauvre paysan, 

    L’homme l’interpella lui montrant sa chaumière, 

    -Pourriez-vous majesté habiter là-dedans ? 

     

    Le roi un peu surpris trouva l’idée géniale, 

    -Voici l’occasion de combler mon désir, 

    Une nuit dans ce lieu serait phénoménale, 

    J’en éprouve déjà un début de plaisir. 

     

    Les deux hommes avaient une même stature, 

    La barbe mal taillée et des cheveux tout blancs, 

    Leur voix avait aussi la même tessiture, 

    Sur presque tous les points, ils étaient ressemblants. 

     

    Echangeant leurs habits, on pouvait les confondre, 

    Le roi dans la masure était vraiment heureux, 

    Mais moins que le manant, il pouvait en répondre, 

    Car jamais dans sa vie, il n’avait trouvé mieux. 

     

    Quand le sire revint sur le coup de huit heures, 

    Aux portes du palais pour reprendre son rang, 

    Après avoir souffert de froid dans la demeure, 

    Il fut chassé dehors par ses chiens et ses gens. 

     

    Combien d’hommes heureux cherchent encor la lune, 

    Croyant que le voisin a plus de chance qu’eux, 

    Celui qui veut avoir de l’autre la fortune, 

    Risque de perdre tout, de devenir un gueux. 

     

     

     


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    L’agneau et le loup

     

    La raison du menteur est parfois capitale,

    Bien que contraire à la morale.

    Un jeune mouton gambadait,

    Au beau milieu de la nature,

    Un vieux loup s’approchait, quêtant sa nourriture.

    De le voir seul il s’étonnait :

    -Que fais-tu dans ce pré, éloigné de ta mère,

    Ta vie ne sera qu’éphémère,

     Je vais te manger sur le champ.

    -Que vous êtes cruel, je ne suis qu’un enfant,

    Et il faut que je vous prévienne,

    Quelle maladie est la mienne,

    Je suis atteint de choléra,

    C’est pour cela,

    Que je suis mis en quarantaine,

    Pourchassé par les chiens bien loin de mon troupeau,

    Regardez l’état de ma peau,

    Mes taches noires sur la laine.

    Le vieux loup ricanait –Est-ce la vérité ?

    Mais la peur le gagnait et par sécurité,

    Malgré sa grande faim, il faisait marche arrière.

    L’agneau avait trompé et de belle manière,

    L’ennemi de légende en vengeant tous les siens.

    Il se voyait déjà conter son aventure,

    Quand il retrouverait son enclos, sa pâture,

    A ses frères moutons, aux brebis et aux chiens ;

    Mais sachant qu’il avait pour défaut le mensonge,

    Aucun ne le croirait.

    Quant au loup chaque nuit, dans un étrange songe,

    Du choléra mourait.

     

     

     

     


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  • Le petit parapluie

     

    Un petit parapluie,

    Au placard s’ennuyait,

    Il attendait la pluie,

    Qui jamais ne venait.

     

    Près de lui une ombrelle,

    Chaque jour s’en allait,

    Abriter une belle,

    Du soleil qui chauffait.

     

    Retour de promenade,

    Sa voisine parlait,

    De sa jolie balade,

    Et cela l’énervait.

     

    -Je reviens de la plage,

    Tu verrais c’est si beau,

    Superbe paysage,

    Du sable et beaucoup d’eau.

     

    Le pépin dans son rêve,

    Imaginait que l’eau,

    Tombe du ciel sans trêve,

    Ce serait un cadeau.

     

    Et voici qu’un orage,

    Dans le ciel éclatait,

    Enfin pour un voyage,

    Le parapluie sortait.

     

    Mais c’était la tempête,

    Et il se retournait,

    Il en perdait la tête,

    La dame le jetait.

     

    Certains n’ont pas de veine,

    Rien ne leur réussit,

    Ils restent dans la peine

    C’est triste, c’est ainsi.

     

     


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  • La poule aux yeux d’or

     

    Le désir de gagner toujours plus de pognon,

    Peut vous mener souvent à la déconfiture.

    Une fille aux yeux bleus avait un compagnon,

    Un garçon fainéant à la forte carrure,

    Il était sans travail, avait du baratin,

    Elle était gracieuse et de bonne nature,

    Et il l’avait contrainte à faire le tapin,

    Dans un pauvre quartier d’une sous-préfecture.

    Elle avait du succès, rapportait des deniers,

    Mais son tarif était on ne peut plus modeste ;

    Son mac la décida à changer de quartier,

    Ce déménagement pour lui devint funeste.

    Un jeune commerçant la fille remarquait,

    Il était séduisant, avait une fortune,

    Et voulant l’épouser, de la rue la sortait,

    Le julot ne touchait plus une seule tune.

     

     

     

     


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  • Le renard et la mésange

     

    D’où vient donc ce désir de changer d’apparence,

    De vivre dans la peau d’autres individus?

    Un tel voudrait voler croyant avoir la chance

    D’échapper aux dangers sur terre répandus.

     

    Ainsi maître renard enviait la mésange,

    Qui ne craignait jamais les chiens et les chasseurs,

    Il aurait bien voulu pratiquer un échange,

    Afin de s’envoler loin de ses agresseurs.

      

    Ô combien de frayeurs en traversant la route,

    Ayant déjà senti le souffle de la mort,

    « Les engins des humains autant je les redoute,

    Plusieurs de mes amis ont eu un triste sort »

      

    Il admirait béat le vol libre et gracile

    De ce petit oiseau qui lui semblait heureux,

    Il rêvait éveillé d’être ce volatile,

    S’élevant sans effort vers un ciel vaporeux.

     

    Goupil le nez levé avait une surprise,

    Quand du haut de l’azur giclait un épervier,

    Capturant la mésange avec tant de maîtrise,

    Que notre paridé n’eut le temps de crier.

     

    Le renard comprenait qu’il est aléatoire,

    De jalouser ainsi un être différent,

     A chacun ses ennuis, à chacun son histoire,

    Le bonheur du voisin n'est souvent qu'apparent.

     

     


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