• Le cheval et les taons

     

    Honte à ces mécréants aux pratiques perverses,

    Ces lords et ces marquis mutilant les chevaux,

    Ils réduisent les queues malgré les controverses,

    Ces hommes je le dis, ne sont que des pourceaux.

     

    Un cheval alezan avait subi l’injure,

    D’une caudectomie, il en était fâché,

    L’appendice caudal offert par la nature,

    N’était plus qu’un moignon, le reste était tranché.

     

    Le pire survenait un jour dans la prairie,

    L’animal mutilé de taons fut agressé,

    Ne pouvant se parer de cette agacerie,

    Il cherchait un moyen d’être débarrassé.

     

    -Pourquoi vous acharner sur ma peau camarade,

    Je ne suis comme vous, qu’un vulgaire animal-

    Il s’adressait au chef de la folle escouade. 

    -Vous avez dans ce pré des vaches du Cantal.  

     

    -Je comprends ta douleur, mais chez toi c’est facile,

    Nous avons tant besoin de ton précieux sang,

    Nous pouvons te sucer, sans élément hostile,

    Cette absence de queue est pour nous du nanan.

     

    Cette fable n’a point besoin d’une morale,

    Elle est dans entre les vers et dans chaque quatrain,

    En écrire on pourrait sans aucune fringale,

    Sur le comportement de l’être dit humain.

     

     

     


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  • Le Lapin, le Chien et la Vache

     

    Un petit lapin gris un matin en balade,

    Chuta dans un grand trou et cria au secours,

    Un chien passait par là durant sa promenade,

    Comme à son habitude et cela tous les jours.

     

    -Tu es bien dans ce trou, une proie trop facile,

    Si je saute avec toi, je fais un bon repas,

    Ton envie de courir sera bien inutile !

    -Je suis maigre tu sais, pire qu’un échalas.

     

    -Je plaisante petit, j’en suis à la boulette,

    Il n’y a pas de poils, d’os je ne croque plus,

    Pour te sortir de là, je vais chercher Blanchette,

    La vache du fermier, elle est juste au-dessus.

     

    -Il se moque de moi- cogitait la victime,

    Comment un bovidé peut me sortir d’ici,

    Je vais mourir au fond de cet infect abîme,

    Mes parents vont pleurer leur lapereau chéri.

     

    La prison tout-à-coup était plongée dans l’ombre,

     -Accroche-toi à ma queue, gentil petit lapin,

    Le prisonnier surpris voyait la masse sombre,

    De la vache accroupie au bord de son ravin.

     

    L’union de deux esprits décuple la puissance,

    Et permet de résoudre un problème important,

    Notre petit lapin a eu beaucoup de chance.

    De trouver sur sa route un chien très obligeant.

     


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  • L’escargot et la limace

     

    Un bel escargot de bourgogne,

    Se promenait sur un chemin,

    Avant que le soleil ne cogne,

    Il avait plu de bon matin.

     

    Il était fier de sa coquille,

    Une confortable maison,

    Heureux d’être dans la famille,

    Des gastropodes de renom.

     

    Vint à croiser une limace,

    Sa cousine, nue comme un ver,

    Elle était beaucoup plus vivace,

    Mais elle n’avait de couvert.

     

    -Que tu dois être malheureuse,

    De circuler sans protection,

    Et ta queue est souvent terreuse,

    Que je te plains mon limaçon.

     

    C’était sa dernière parole,

    Un soulier s’abattait sur lui,

    Ecrabouillé, ce n’est pas drôle,

    Il rejoignait le paradis.

     

    Sur la limace la chaussure,

    N’eut pas du tout le même effet,

    Elle n’avait pas la peau dure,

    Et au contact le pied glissait.

     

    Ce ne sont pas les plus solides,

    Qui résistent aux mauvais coups,

    Soyez prudents, toujours lucides,

    Ne soyez pas trop sûr de vous.

     

     


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  • La Grue et le Maquereau

     

    Pattes dans l’eau, la grue pêchait,

    C’était bien naturel en somme,

    Menu fretin elle attrapait,

    Pitance dédaignée par l’homme.

     

    -Tu vaux mieux que cela ma belle !

    Surpris, l’oiseau se retournait,

    A la quête d’une sabelle,

    Un maquereau se promenait.

     

    -Que me veux-tu poisson zébré,

    Je suis roi de mon existence,

    File chez toi vil scombridé,

    Je me moque de ta sentence.

     

    -Doucement bel oiseau cendré,

    Ce que j’en dis c’est pour t’aider,

    J’voulais simplement t’indiquer,

    Que le meilleur est à côté.

     

    D’un coup d’aile, l’autre  nageant,

    Dans un lagon ils se trouvèrent,

    Avec des coraux rougeoyants,

    De  jolies étoiles de mer.

     

    Tu vois ces mets délicieux,

    Avec ton bec tu peux les prendre,

    Pour moi c’est  trop dispendieux,

    Tu me laisseras  les plus tendres.

     

    Dans les rets la grue est tombée,

    Pattes coincées dans le corail,

    Elle ne peut plus s’envoler,

    Condamnée  sa vie au travail.

     


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  • Le coq et le dindon

     

    Il est c’est bien connu au sein de la volaille,

    Bien des rivalités dans une basse-cour,

    Il arrive souvent que nait une bataille,

    Concrétisant ainsi un profond désamour.

     

    Un coq et un dindon de la même famille,

    Désiraient s’installer sur le plus haut perchoir,

    Mais il était bâti d’une étroite béquille,

    Un seul individu pouvait s’en prévaloir.

     

    Chacun des prétendants cherchait des connivences,

    Parmi les animaux lâchés en liberté,

    A coup de compliments et maintes révérences,

    L’un ou l’autre vantait son efficacité.

     

    Montant sur ses ergots, le coq à la parade,

    Chantait, s’égosillant de longs cocoricos,

    Le dindon cramoisi, en mauvais camarade,

    Poussait en glougloutant son rival hors enclos.

     

    Les autres emplumés regardaient ce spectacle,

    Les uns étaient contrits et certains goguenards,

    Se tenait à l’écart de ce bruyant cénacle,

    Un groupe composé des oies et des canards.

     

    Alors que les deux sots continuaient la lutte,

    Le jars bien inspiré montait sur le juchoir,

    Arrivé au sommet et dominant la butte,

    Il se mit à crier « Je détiens le pouvoir »

     

    Une belle leçon pour tous les politiques,

    Qui voudraient enjôler  leurs chers concitoyens,

    Rien ne sert d’attiser de vaines polémiques,

    Il faut pour diriger en avoir les moyens.

     

     


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