• D’après des titres de ?

     

    Devant deux portraits de sa mère

    Emile ressent des frissons

    Il se souvient de l’ouvrière

    Et de ses si belles chansons

     

    Quand à Notre-Dame des Neiges

    Près du lac, au jardin d’antan

    Se déroulaient de longs cortèges

    Il composait le talisman

     

    Pour une cloche dans la brume

    Interpellant le voyageur

    Il écrivait malgré son rhume

    Les soirs d’hiver dans la fraîcheur

     

    Devant le berceau de sa muse

    Il faisait taire son perroquet

    Pour que Béatrice s’amuse

    A chanter le même couplet

     

    Rythmes du soir, aubade rouge

    Sérénade triste à mourir

    Premiers remords au fond d’un bouge

    Le Christ en croix devait souffrir

     

    Quand fut venue la mort du moine

    L’organiste du paradis

    Invita le bon Saint Antoine

    Et puis Chopin et puis Verdi

     

    Après le récital des anges

    Accompagné d’un grand piano

    Violon noir, tristesses blanches

    Il avait perdu le tempo

     

    Pour les charmantes communiantes

    Dans la chapelle au fond des bois

    Sont venues prier les passantes

    Au clair de lune et dans le froid

     

    Le vin avait eu sa romance

    Sifflée par les petits oiseaux

    Un sonnet d’or, la délivrance

    Dans des jardins sentimentaux

     

    Il connaissait la vierge rose

    Et les bergères au cœur blessé

    Lied fantastique et jolie prose

    Aux alentours d’un puits hanté


    votre commentaire
  • Qui suis-je ?

    Comme aux âges naïfs, je t’ai donné mon cœur,

    C’était le soir tombé quand la lampe s’allume,

    Joyeuse tu étais, moi d’excellente humeur,

    J’oubliais les soucis, le stress et l’amertume.

     

    Et quand le ciel de nuit enfin se dépliait,

    Que le lierre grimpant le long de la muraille,

    Dans le vent du matin doucement s’agitait,

    Mon cœur reprenait vie et chassait la grisaille.

     

    Mon âme se mirait dans le bleu de tes yeux,

    J’ai cru à tout jamais notre joie établie,

    Je vivais des moments tellement merveilleux,

    Et pourtant tu n’étais que ma tranquille amie.

     

    Si l’ombre est à la nuit  le jour est au soleil,

    L’immobile beauté parée de joliesse,

    Eternelle lueur, conquête du sommeil,

    Fut-il ce jour en nous une seule tendresse.

     

    Qu’importent les pourquoi, qu’importe la raison,

    La glycine est fanée et morte l’aubépine,

    Mais beaucoup d’autres fleurs décorent la maison

    Lorsque tombe dehors la neige blanche et fine.

     

    Si nos cœurs ont brûlé en des jours exaltants,

    Dans le calme jardin où plus un arbre bouge,

    Les brumes et les frimas ont chassé les enfants,

    Elle est seule à présent l’escarpolette rouge.

     

    Les granges et les greniers se sont chargés de foin,

    Les récoltes sont faites et il reste les chaumes,

    Les complaintes du soir s’entendent de si loin,

    Qu’elles ressemblent à la litanie des psaumes,

     

    Voilà, le soir tombé, la lune devient or,

    Disparaissent des yeux les collines boisées

    Les arbres du verger se distinguent encor,

    Mais l’ombre se répand dans le creux des vallées.

     

    Comme le précédent titres-mêlés, il s'agit de découvrir un auteur. Aucune proposition pour le précédent ? Seriez-vous lectrices et lecteurs, "timides"? Merci de me lire.

     


    votre commentaire
  • Quel auteur ?

     

    Voici l’heure verte au zéphyr qui nous caresse,

    Ce moment attendu où tu devenais fleur,

    Des souvenirs d’avril embaumés de tendresse,

    Rêve de promenade, un moment de bonheur.

     

    J’étais le conquérant et ta robe de laine,

    Prenait la liberté de s’ouvrir sous mes doigts,

    Je déclamais des vers de Musset, de Verlaine, 

    Avant de t’inviter à l’amour avec moi.

     

    Ballade des souris dans la jolie clairière,

    Romance et madrigal pour les quatre saisons,

    Une ronde flamande ou l’école buissonnière,

    Une dame de pierre est sensible aux chansons.

     

    Un croquis pour l’été, testament et réponse,

    C’est sur un éventail qu’apparaît le tableau,

    Aquarelle dorée, un bateau qui s’enfonce,

    Le fantasme du soir n’est pas le renouveau.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique