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Par Chriscol le 30 Juillet 2011 à 08:49
Enrage ô vieux Léon
Enrage ô vieux Léon et reste sous la pluie,
N’ai-je donc assez lu ta prose qui m’ennuie,
Et ne suis-je lassé de tes harcèlements,
Que tu débites toujours avec acharnement.
Mes vers que tu honnis sans raison apparente,
Ces vers que je construis en parfait dilettante,
Enchantent les mamans amusent les enfants,
Mais toi tu es jaloux les tiens sont déprimants.
Ô mortel souvenir tu n’es plus qu’un mirage,
Ta gloire est effacée il te reste l’image,
D’un chroniqueur déchu avec le déshonneur,
D’être montré du doigt par ton dernier lecteur.
Fallait-il t’attacher à la mythologie,
D’un vieux roi obstiné faire l’apologie,
Prendre tes compagnons pour de vulgaires sots,
Penser qu’ils sont encor à manger des p’tits pots.
Ton orgueil insensé t’envoie aux oubliettes,
Ton seul trône sera celui de tes toilettes,
Tu pourras ruminer sachant pertinemment,
Que c’est le résultat de ton comportement.
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Par Chriscol le 28 Avril 2011 à 11:57
Ô cage !
Ô cage ! Ô ces barreaux ! Ô quelle vilénie !
Qu’ai-je donc accompli pour tant d’acrimonie ?
Je ne suis qu’un oiseau paisible et innocent,
Me voici en prison à peine adolescent.
Mon chant mélodieux qui ravit et enivre,
Ce chant qui me permet dans ce lieu de survivre,
Tant de fois écouté dans ma grande forêt,
Entre ces quatre murs n’a plus aucun attrait.
Ô cruel souvenir de ma gloire perdue,
De cette liberté bien longtemps défendue,
Au diable ces humains, ces êtres sans honneur,
Qui un jour de printemps ont brisé mon bonheur.
Pourquoi me condamner à vivre l’esclavage,
Pour avoir le plaisir d’entendre mon ramage,
J’étais encor meilleur dans mon pays natal,
Sous les rayons ardents du soleil tropical.
Retrouverais-je un jour la jungle de l’Afrique,
Loin de cet horizon désuet, archaïque,
De cet appartement qui sent le bois ciré,
Loin de ce papier peint affreux, décoloré.
Je ne sais plus voler maintenant je sautille,
De perchoir en perchoir aux barreaux de la grille,
Je n’ai aucun ressort, je suis devenu mou,
Qui viendra me sauver en me tordant le cou.
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Par Chriscol le 11 Avril 2011 à 17:14
Ô page !
Ô page ! Ô feuille blanche ! Ô terrible tourment,
Pourquoi suis-je puni depuis un bon moment,
Et ne suis-je inspiré par une folle muse,
Qui me ferait cadeau de son talent qui fuse.
Mes vers que j’ai créés avec tant de sérieux,
Ces vers qui bien souvent m’avaient rendu heureux,
Tant de fois pétillants qu’ils en faisaient des bulles,
Ne sont plus à la mode et moi je déambule.
Ô cruel souvenir de mes jolis quatrains,
Œuvres de tant de nuits aux brillants lendemains,
Me voici démuni face à la déchéance,
De mon esprit trop las pour tenir la cadence.
Cet esprit détonnant que je me connaissais,
Vigoureux et puissant aux réflexes parfaits,
Se dilue et se perd se fourvoie et s’émousse,
Comme un aventurier égaré dans la brousse.
Faut-il le bousculer pour encore espérer,
Le tancer vertement, le tirer, le pousser,
Avaler des cachets et des barbituriques,
Afin qu’il redevienne au mieux de son physique.
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Par Chriscol le 31 Mars 2011 à 21:12
Chez ces gens-là!
Y a déjà le député
Qui aborde un beau sourire
Il est toujours agité
Et parle pour ne rien dire
Il fait un tour au marché
Sert de nombreuses paluches
Fait semblant d’être branché
En rencontrant des greluches
Il embrasse les marmots
Les concierges, les rombières
Il fréquente les bistrots
Et s’enfile plusieurs bières
Il écoute les ragots
Faisant de vaines promesses
Accroché par des poivrots
Des prolos et des gonzesses
Il joue les fiers matadors
Dès qu’il entre dans l’arène
Faut vous dire monsieur
Que chez ces cadors
On se moque monsieur
De vous et de votre peine
Et puis y a le sénateur,
Complètement inutile
Un notaire ou un docteur
Chauve, barbu et sénile
Et quand il siège au sénat
C’est pour prolonger sa sieste
Il roupille dans le débat
Et il bave sur sa veste
Mais il touche du pognon
Rien qu’à se tourner les pouces
Croyez-moi ce vieux grognon
C’est sur se la coule douce
Fréquentant les restaurants
Les plus grands d’la capitale
Il se fiche des manants
De ceux qui crèvent la dalle
Il boit des vins de grands crus
Se tapant sur la bedaine
Faut vous dire monsieur
Que chez ces cocus
On se moque monsieur
De vous et de votre peine
Y a aussi tous les nantis
Toutes les grosses fortunes
Des goujats, des malappris
Qui vous payent avec des prunes
Ils dirigent le pouvoir
Influent sur la politique
C’est toujours leur bon vouloir
Que le président applique
Ils se font un tas de blé
Rien qu’en jouant à la bourse
Ont des chaînes de télé
Jamais ne tarit leur source
Ils sont pires que des loups
Et pas le moindre scrupule
Son toujours dans les bons coups
Et fréquentent la crapule
Les usines, les chantiers
Peuvent fermer à leur guise
Faut vous dire monsieur
Que chez les banquiers
On se moque monsieur
De vous et de la crise
Et puis il y a aussi
Notre jolie Marianne
Qui se fait bien du souci
Avec tous ces bougres d’âne
Espérant l’égalité
Dans son beau pays de France
C’est plutôt l’iniquité
Que pratique cette engeance
Quant à la fraternité
Ce n’est plus qu’un doux mirage
Atteinte de cécité
Et oubliant le partage
Et la pauvre liberté
Elle a pris un sens unique
N’ayant plus droit de cité
Au sein de la République
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Par Chriscol le 11 Mars 2011 à 19:00
A moi Robin des Bois
A moi Robin des Bois ! Ivanhoé, Zorro,
Tout est beaucoup trop cher les taxes et les impôts,
Au secours ! Au secours ! Voici qu’on nous égorge,
L’Etat nous prend nos sous, le blé, l’oseille et l’orge.
Où sont mes picaillons ? Je vis un cauchemar,
La sueur de mon front transformée en caviar,
Pour nos bons députés et les zélés ministres,
Pour tous les dictateurs, les potentats sinistres.
Et le Saint-Emilion, le Corton, le Morgon,
Bu sans modération avec mon bon pognon,
Les voyages princiers, les villas aux Antilles,
Les dîners opulents aux truffes et aux morilles.
Au voleur ! Au voleur ! Je suis assassiné,
Etranglé, lessivé, essoré, dépouillé,
Ce bel argent gagné dans d’atroces souffrances,
Pour payer aux nantis d’éternelles vacances.
Voilà que je me meurs dans les pires douleurs,
Sans avoir épargné des billets de couleurs,
Je suis la vache à lait une poire juteuse,
Un agneau sacrifié victime malheureuse.
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